samedi 13 octobre 2007

MEDITATION proposée par Sœur Suzanne

La parabole du semeur, avec celle du fils prodigue, sont peut – être celles que nous connaissons le mieux. Quand nous connaissons bien une histoire, nous avons parfois tendance à ne pas être attentif et à nous dire : « Oui, je connais cette histoire, je sais qui est le semeur, le grain semé, les types de sol… »

Mais, le propre d’une parabole n’est – il pas justement qu’elle peut nous interpeller de différentes manières ?

Aujourd’hui, ce n’est peut –être pas la qualité de la terre qui retient mon attention, mais le semeur – celui qui sort, qui jette la semence sans savoir ce qu’il va récolter. Laissons nous interpeller par la générosité et l’espérance de celui qui sème. Il ne sait pas ce qui va germer.

Je peux m’arrêter sur l’efficacité du travail. Une partie de grains semés ne poussera jamais. Celui qui sème sait qu’une partie de son travail est inutile – ce n’est pas chaque grain semé qui portera du fruit. Cela ne l’empêche pas pour autant de semer. Comment comprendre cela dans un monde où tout nous pousse à rechercher un efficacité maximale, dans un monde ou rien ne doit être perdu et où la production doit être la plus grande possible pour un profit maximum ?

Je peux peut – être m’identifier au semeur. En tant que chrétien, par ma vie et dans mes paroles, ne suis – je pas appelé, moi aussi à annoncer le Christ mort et ressuscité ? De quelle manière est – ce que je sème, à mon tour cette Parole de Dieu que j’ai reçue ?... Généreusement ?... Avec parcimonie ?...Avec des peurs ?...

Et la terre, la bonne terre. La parabole ne mentionne pas tout le travail qui doit être effectué au préalable, avant le passage du semeur. Labourer la terre, la travailler, la défricher avec soin et patience, pour permettre à celui qui sème de récolter beaucoup de fruit… C’est peut – être avec ceux qui font ce travail, long et laborieux qui demande beaucoup de patience, que je m’identifie aujourd’hui.

La parabole nous interpelle chacun, chacune de manière différente. Ouvrons notre cœur au Seigneur, ouvrons notre vie à l’Esprit. Demandons les uns (les unes) pour les autres, dans notre prière, la foi et l’espérance nécessaires pour que Sa Parole grandisse en nous.

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